Le week-end dernier c’était le grand retour du très attendu salon « C’est bon le Japon » aux halles des blancs manteaux à Paris.
Cet évènement incontournable de la culture culinaire et du tourisme au Japon destiné au grand public avait été annulé ces 2 dernières années à cause des règlementations liées au Covid 19.
C’est donc avec grand plaisir que je vous parlerai aujourd’hui de ce 9ème salon gourmand, passionnant et surprenant.
Créé en 2013, ce petit évènement alors méconnu a su grandir au fil des ans tout comme la file d’attente à l’entrée. Aujourd’hui avec ses 60 exposants : acteurs de la gastronomie, des arts de la table et du tourisme japonais, c’est une réelle invitation au voyage à travers un programme dédié aux arts de la table et à la cuisine japonaise washoku.
C’est donc avec une envie de dépaysement qu’il faut arpenter les allées, passant d’une préfecture à l’autre pour déguster entre autres les confitures de fruits au yamazake de Hyogo, le matcha de Kagoshima, ou les célèbres huitres de Hiroshima.
Il faut aussi avoir l’estomac disponible pour être raccord avec son odorat, en effet comment choisir entre les okonomiyaki du stand de sauces Otafuku, les bento de « Bon appétit Japon », les dégustations de petits fours chez Kewpie, les onigiri de Gili gili, ou les yakitori de Mog mog Japon ?
Pour arroser tout ça il y avait le choix entre différents thés comme celui de Sayama ou les saké de chez Dassai ou Wakaze : producteur de saké français.
À ce propos, une des grosses évolutions positives de « C’est bon le Japon », c’est l’arrivée progressive mais certaine de producteurs Français de produits issus de la cuisine traditionnelle Japonaise comme le délicieux dashi de Umamisoup, le koji de la maison du Koji, le tofu de Mr Tofu et le daifuku de la maison du mochi.
J’ai d’ailleurs eu le plaisir de rencontrer les charmantes dames de la poissonnerie Ebisu : une poissonerie qui pratique le ikejime.
C’est une technique ancestrale, d’origine japonaise qui consiste à neutraliser le système nerveux du poisson vivant avant de le saigner. Ce qui a pour effet de réduire le stress et la douleur de l’animal. Ses muscles ne sont pas aussi contractés, sa chair se conserve mieux et ses qualités gustatives sont supérieures, par rapport à la technique habituelle, par asphyxie.
Sur leur stand trônaient de superbes plateaux de sashimi brillants comme s’ils sortaient tout juste de l’eau. Une des vendeuses était heureuse de me parler de son métier et comment les produits qu’elle propose à la vente ont été soigneusement préparés. La poissonnerie travaille en partenariat avec 4 bateaux de pêche à la ligne dans les eaux françaises. Avec ces méthodes de pêche vertueuses, leurs produits sont sélectionnés, conditionnés avec le plus grand soin et proposés en flux tendu directement à leurs clients.
Leurs 2 poissonneries: Ebisu dans le 11ème et Yebisu dans le 10ème arrondissement.
Je finirais par le dessert en vous présentant la pâtisserie Wanoto de Mr Ayabe 3ème génération de Togetsuen, venu spécialement de Mishima dans la préfecture de Shizuoka pour partager avec nous son travail.
Sur son stand il proposait tout un assortiment de délicieux daifuku aux fruits et une pépite prouvant son envie de partager son métier avec nous, pauvres profanes :
un coffret renfermant tout le nécessaire pour faire soit même 3 wagashi. Et ce qui est d’autant plus novateur pour une discipline qui se veut plutôt traditionnelle, c’est que le kit est soutenu par un tuto vidéo didactique afin que même un débutant puisse s’y essayer. Pour ma part c’est tout à fait le genre d’exposant que je voulais retrouver sur ce salon.
Si vous l’avez raté cette année, ne manquez pas le prochain salon “C’est bon le Japon” qui je suis sûre, sera encore plus prometteur.