S’il est vrai que contrairement aux Français, les Japonais ne finissent pas un repas traditionnel par un dessert sucré, ils n’en sont pas moins gourmands de friandises.
Et au-delà de la traditionnelle cérémonie du thé, les petites douceurs sucrées font vraiment partie de la culture nipponne ou toutes les occasions sont bonnes pour offrir des cadeaux. Pâtisseries et confiseries, artisanales ou industrielles, elles sont confectionnées avec soin et esthétisme
Découvrons ensemble mon top 5 des friandises japonaises à tester ou à rapporter absolument lors d’un voyage au Japon.
1- Kit Kat : La sacrosainte friandise japonaise…et bien non! A l’origine ces barres de biscuits chocolatés ont été inventées au Royaume uni en 1973, puis racheté par la marque suisse Nestlé en 1988. Mais cette sucrerie a remporté un tel succès dans l’archipel qu’elle s’y est développée plus que nulle part ailleurs avec une multitude de saveurs parfois surprenantes comme le wasabi, la patate douce, le saké ou celui au Pudding à faire griller.
En plus d’avoir créé un Kit Kat museum à Tokyo, la marque sort régulièrement des éditions spéciales selon la période de l’année, la région ou l’occasion.
C’est une friandise à tester sur place ou à rapporter pour épater la galerie si vous êtes téméraires dans les goûts choisis.
Saviez vous que « Kat » est prononcé katsu par les Japonais. Littéralement: « gagner ». Il n’est pas rare de voir des Japonais emporter leur Kit Kat préféré lors d’examens, entretiens et autres événements importants pour leur porter chance.
2- Konpeito : Celui qui n’a pas vu « Le voyage de Chihiro » ne connaît peut être pas ces petits bonbons multicolores transportés par les susuwatari. Là encore le konpeito est un bonbon originaire du Portugal, introduit au Japon en 1546 par un missionnaire. Leur nom vient de « confeito » : « bonbon » en portugais.
Ces petites boules de sucre aux nombreuses couleurs et saveurs résultent d’un long processus de fabrication, il faudra compter en effet une quinzaine de jours minimum pour obtenir la sucrerie finale. La base de cette confiserie est un grain de riz gluant, cuit dans un chaudron tournant jusqu’à obtention d’une pâte à laquelle on ajoute un sirop et du sucre coloré et parfumé. Il faudra réitérer l’opération plusieurs fois pour que le sirop s’agglutine, que le bonbon grossisse et que les picots se forment.
A noter que l’on trouve plus facilement les konpeito industriels sur les spots touristiques et que même s’ils sont tout aussi jolis que les artisanaux, ils sont moins savoureux et ont souvent juste le goût de sucre.
3- Melon pan : ce n’est pas un pain parfumé au melon contrairement à ce que l’on pourrait croire. Mais pourquoi ce nom alors ? Cette spécialité boulangère japonaise constituée d’une brioche surmontée d’une croute de pate à cookie sablée et quadrillée ressemble à la peau d’un melon cantaloup.
Bien sur cette brioche est déclinée en différentes saveurs : chocolat, matcha, fraise ou fourrée de crème, de fruit ou de crème glacée.
On ne connait pas vraiment son origine. Certains l’attribuent à Okura Kishichiro, qui se serait inspiré d’un boulanger arménien qu’il avait ramené au Japon en 1910. Ou bien il s’agirait de l’ adaptation d’un pain inventé à Kobe en 1930 et appelé Sunrise, qui est d’ailleurs toujours la manière de nommer un melon pan dans cette région.
Si vous passé dans le quartier d’Asakusa, arrêtez-vous à la boulangerie Asakusa Kagetsudo (google map) : très réputée pour ses melon pan aériens et croustillants à souhait. A déguster sur place à la sortie du four.
4- Kiriame : Au-delà de leur aspect kawaii, ces bonbons traditionnellement vendus dans les fêtes foraines ou matsuri sont issus d’une véritable prouesse technique de fabrication depuis le 18ème siècle.
Conçus à la main à partir de plusieurs rouleaux de pâte sucrée et colorée savamment disposés puis étirés pour constituer un motif choisi qui n’apparaîtra qu’à la découpe finale en des petits tronçons de bonbon.
Il en existe de toutes les couleurs et les motifs sont très variées, allant de la fleur de sakura, aux fruits, panda ou même des kanji, etc… Si leur goût n’a rien d’exceptionnel c’est leur fabrication artisanale demandant une grande dextérité et leur aspect visuel qui les rendent séduisants et indémodables.
Je ne sais pas si elle existe toujours, mais à Harajuku je me souviens d’une boutique où le monsieur les façonnait devant nous et c’est l’odeur du sucre chaud qui chatouillait le nez pour dire au cerveau : « Rentre dans ma boutique ! »
5- Tokyo banana : J’ai gardé le meilleur pour la fin (ou faim ^^). Si vous aimez la douceur, le moelleux, les saveurs réconfortantes, alors vous fondrez pour les Tokyo banana.
Ces petits gâteaux individuels en forme de banane fourrée à la crème de banane sont LE gâteau souvenir officiel de Tokyo depuis de nombreuses années.
Tokyo Banana Miitsuketa : la saveur originale de crème pâtissière à la banane, a été mise en vente pour la première fois en 1991. Avant Tokyo Banana, il y avait déjà un grand nombre de gâteaux souvenirs à Tokyo, mais Tokyo Banana a été le premier à inclure « Tokyo » dans son nom de produit et depuis 2016 les ventes ne font qu’augmenter.
D’abord dans les boutiques de la gare de Tokyo, aujourd’hui on trouve leurs boîtes façon omiyage dans la galerie marchande de la Sky tree et dans les boutiques des aéroports japonais.
Ce succès a permis à la marque de développer plusieurs parfums de crème comme caramel, crème brulée ou baumkuchen, plusieurs visuels avec des impressions de loutre, Pokemon, Mickey Mouse. Ils ont même décliné les recettes en tartelette, gaufrette, crème glacée, kasutera etc…
Mais croyez-moi une fois que vous aurez gouté la version originale, vous serez addict à jamais !
Et vous quelle est votre friandise japonaise préférée, ou celle que vous rêvez de gouter?