En France ou au Japon, pendant la période des fêtes on mange plus et plus riche que d’habitude. Janvier c’est le mois des bonnes résolutions et l’occasion de se mettre un peu au vert pour reposer l’organisme de tous ces excès.
Au Japon après les gros repas de familles, les gâteaux, l’alcool, le bonenkai ( soirée de fin d’année : on finit l’année et on oublie tout) et le shinnenkai (soirée de début d’année : on commence la nouvelle année sur de bonnes bases) on se reprends et on se fait du bien.
Le 7 janvier c’est Jinjitsu et on prépare le nanakusa gayu.
Ce « porridge » ou « risotto japonais » est une recette traditionnelle qui a pour but de détoxifier le corps. Un mélange de gruau de riz et de 7 plantes et légumes dont les vertus médicinales sont diverses : antioxydant, meilleure coagulation, aide du transit…
Voici les 7 plantes et légumes :
• Bourse-à-pasteur (nazuna) : hémostatiques
• Gnaphalium (gogyō) anti-inflammatoire
• Morgeline (hakobera) : diurétique et tonique cardiaque
• Lampsane commune (hotokenoza) : antidiabétique
• Navet potager (suzuna) Riche en potassium, magnésium, phosphore et en fibres
• Radis japonais (suzushiro). Diurétique et antioxidant
• Œnanthe ou céleri chinois (seri) vasodilatateur
Jadis les propriétés médicinales de ces herbes étaient essentielles car il y avait peu de médecin et leur consultation coutaient cher.
Cette coutume, d’origine chinoise, fut introduite au Japon durant l’ère Heian (794-1185) et s,est popularisée durant la période d’Edo (1603-1867), jusqu’à devenir une fête nationale. Aujourd’hui, nanakusa gayu , que l’on célebre le 7 janvier de chaque nouvelle année fait partie des gosekku : les cinq festivals saisonniers japonais :
• Jinjitsu ou la fête des sept herbes le 7 janvier (7/1)
• Hinamatsuri, la fête des poupées ou la fête des filles le 3 mars (3/3)
• Kodomo no hi ou le jour des enfants le 5 mai (5/5)
• Tanabata ou la fête des étoiles le 7 juillet (7/7)
• Kiku no sekku ou le festival des chrysanthèmes le 9 septembre (9/9)
La coutume voulait qu’on aille cueillir les plantes la veille au soir, puis qu’on les hache en chantant ou récitant cette phrase : “Avant que les oiseaux du pays des Tang ne s’envolent vers le Japon, je hache les 7 herbes”, pour protéger les futures récoltes des oiseaux. La fraîcheur des premières pousses était supposée apporter vigueur et santé.
Aujourd’hui on mange toujours ce plat pour ces vertus toujours d’actualité dans le quotidien japonais, de même que pour se porter chance et bonne santé. On peut acheter ces nanakusa au supermarché (vendues en kit).
Cependant il existe en France une productrice de légumes japonais qui propose autour du 7 janvier le fameux kit des 7 plantes et légumes indispensables au nanakusa gayu.
Anna Shoji est une agricultrice basée en Indre et Loire et elle a eut la bonne idée de produire des légumes japonais qu’on ne trouve pas facilement en France. De plus elle propose des paniers avec abonnement ou non a retirer directement sur place ou dans certains points de ventes.
Cette année plus que tout prenez soin de votre santé.