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Exposition – Yuima Nakazato

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La Cité internationale de la dentelle et de la mode de Calais accueille l’exposition « Yuima Nakazato, au-delà de la couture ». Depuis le 15 Juin 2024, elle dévoile le travail de ce créateur de mode d’avant-garde sensible à l’écologie et à la durabilité des vêtements. Le savoir faire japonais rencontre la technologie pour des créations hautes en couleurs et futuristes.

Yuima Nakazato :

Yuima Nakazato né à Tokyo d’une mère créatrice de bijoux et d’un père sculpteur. Dès son enfance, il baigne dans l’art et la création. Il commence à créer ses propres vêtements en autodidacte avant d’intégrer le département mode de l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers. Sa pièce de fin d’étude, une robe inspirée du pliage de l’origami, reçoit un prix de l’innovation.

En 2009, il créé sa marque éponyme et travaille avec des artistes comme Fergie (Black Eyed Peas) pour qui il conçoit une tenue de scène. En 2016, sur invitation de la Fédération de la Haute Couture et de la Mode, il présente pour la première fois une collection lors de la Semaine de la Haute Couture de Paris.

Soucieux de l’écologie et de la durabilité des vêtements, le couturier collabore avec le ministère de l’environnement japonais afin de mettre en place un programme éducatif sur la responsabilité sociale et les questions environnementales dans la création de la mode. D’ailleurs, ce thème est omniprésent dans son travail. Yuima Nakazato créé des pièces évolutives aux techniques d’assemblages ingénieuses permettant au vêtement de s’adapter au corps de la personne qui le porte en toute circonstance. De plus, il développe des tissus uniques à base de protéines de synthèse grâce au concours d’ingénieurs et d’industriels. Il intègre également des pièces imprimées en 3D dans certaines pièces.

L’exposition « Yuima Nakazato, au-delà de la couture » :

[ Magma ] automne – hiver 2023/2024

Le visiteur est accueilli par cette collection née à la suite de plusieurs voyages du couturier au Kenya. Il y découvre la « montagne de détritus » engendrée par le fléau de la fast fashion. Il la prend en photo et la transforme en motif pour ses créations. Le rouge met en garde sur les dangers de cette pollution.

[ Atlas ] printemps – été 2021

Cette œuvre est le produit de la rencontre entre Yuima Nakazato et le mannequin Lauren Wasser, amputée des deux jambes à la suite d’un choc toxique. Le couturier emploie une technique de modélisation textile à partir de fils de protéines de synthèse.

« Pour Lauren, j’ai conçu des formes biologiques qui l’enveloppent, comme si elle marchait ou nageait au milieu des vagues. »

[ Unknown ] automne – hiver 2016/2017

La collection s’inspire des paysages islandais, notamment de la lumière traversant la glace. Le couturier utilise du film holographique développé par la marque Fujifilm et le travaille à la manière d’un origami.

[ Ignis Aer Aqua Terra ] printemps – été 2017

Pour Yuima Nakazato, les vêtements sont réalisés en associant 4 éléments. Il les décline en plusieurs coloris et tailles. Une multitude de combinaisons est possible pour cette collection futuriste.

[ Freedom ] automne – hiver 2017/2018

La collection s’inspire des silhouettes des années 1950. Le couturier y intègre sa technologie avec une méthode de construction de vêtements permettant de supprimer l’usage traditionnel de l’aiguille et du fil.

[ Birth ] automne – hiver 2019/2020

Il s’agit de la première collection du couturier qui intègre les fibres de protéines de synthèse. A cette période, la maison Yuima Nakazato travaille d’arrache pied pour apprivoiser ce nouveau matériau et découvrir ses propriétés uniques.

[ Harmonize ] printemps – été 2018

Le couturier recycle des tissus de parachutes, d’airbags ou même de protections de combinaisons spatiales. Grâce à sa technique de construction modulaire, les matériaux sont réassemblés pour devenir une collection de vêtements aux allures futuristes.

[ Life ] printemps – été 2019

Yuima Nakazato souhaite créer des vêtements qui s’adaptent et reflètent l’individualité de la personne qui les porte. Sa technique lui permet d’adapter le vêtement à chaque morphologie tout en permettant de remplacer les éléments usés. Ainsi, sa durée de vie est prolongée.

[ Face to face ] automne – hiver 2020/2021

Cette collection est toute particulière puisqu’elle a été réalisée au milieu de la période Covid. Yuima Nakazato a sollicité 24 volontaires pour lui envoyer une chemise blanche en y attachant un souvenir personnel. Un vêtement issu de la production de masse devient alors, grâce à l’upcycling, une pièce unique.

[ Cosmos ] printemps – été 2020

La collection est inspirée du phénix, image de la fragilité de la vie et de la beauté du monde à préserver. Le couturier utilise des rectangles de tissus à la manière des kimonos, puis les modèle afin que les vêtements épousent les courbes des modèles.

[ Evoke ] automne – hiver 2021/2022

L’idée derrière la collection est de créer des formes à partir des sons. Les plis des tissus sont une représentation du chant des baleines. Les matériaux recyclés représentent 30% de la collection. En plus de ses propres matériaux, Yuima Nakazato utilise un textile utilisé pour la fabrication des kimonos : le Nishijin-ori.

[ Liminal ] printemps – été 2022

Après le phénix, le couturier s’inspire de la chimère. Les techniques artisanales japonaises comme la broderie Yokofuri ou la teinture Aizome shibori sont combinées aux procédés innovants de la maison Yuima Nakazato. Par ailleurs, la technique du « draw-cord » est utilisée pour la toute première fois.

[ Blue ] automne – hiver 2022/2023

Le couturier emploie de nouveau les techniques associées à la confection des kimonos. Le vêtement peut être facilement réparé et modifié pour le rendre plus durable. Des matériaux issus du surplus de l’industrie textile ont été revalorisés.

[ Inherit ] printemps – été 2023

Par le biais de cette collection, Yuima Nakazato dénonce la catastrophe écologique qui se déroule en Afrique. Souhaitant agir en tant que créateur, il rapporte 150 kilos de vêtements usés au Japon. Ils seront transformés grâce à la société Seiko Epson qui réaliseront une véritable prouesse. Il amènera également des cailloux qui seront broyés afin de réaliser des pigments pour la teinture.

[ Utakata ] printemps – été 2024

A travers cette collection, le couturier imagine une nouvelle conception de la mode. Il transforme les uniformes militaires, pratiques et fonctionnels, en pièces esthétiques et artistiques. Les silhouettes sont accessoirisées de bijoux réalisés par la maison Yuima Nakazato et créent une illusion d’armure fragile.

Création de costumes pour le ballet et l’opéra

Depuis 2022, le couturier s’est davantage investi dans la création de costumes pour la scène. Fidèle à sa vision de la mode, il libère le corps des danseurs et utilisant des matériaux et des techniques de fabrication adaptés à leurs mouvements. Il utilise notamment les méthodes d’assemblage appliquées aux kimonos et autres vêtements japonais à coupes plates.

Tout au long du parcours de l’exposition, le visiteur s’imprègne de la philosophie de Yuima Nakazato et s’interroge sur les émotions que suscite le vêtement, l’avenir de cette industrie de plus en plus polluante et les solutions que l’on peut trouver du point de vue du créateur et du consommateur.

L’exposition peut être visitée jusqu’au 5 Janvier 2025 dans l’espace consacré aux expositions temporaires de la Cité de la dentelle et de la mode de Calais.

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Coucou c'est Megu ! La culture japonaise influence ma vie personnelle, professionnelle et artistique depuis de nombreuses années. J'écris principalement des articles Mode, mais il y a tant de choses dont j'aime parler à propos du Japon !

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