Vu à Harajuku
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«Au moment où je sors de chez moi, ma voisine ouvre sa porte.»
Titre : Vu à Harajuku
Auteur : Vanessa Montalbano
Genre : Témoignage
Éditeur : Les Arènes
Nombres de pages : 128 Pages
Prix : 15€
Date de sortie : 03 Avril 2025
Résumé :
Dress-codes, modes plus folles les unes que les autres… Pour trouver et assumer leur identité dans une société ultra-normée, les Japonais sont les meilleurs.
Harajuku : depuis des décennies, ce quartier de Tokyo a vu défiler les modes les plus créatives et influentes au monde.
Pourtant, le Japon est une société normée : de l’uniforme porté à l’école jusqu’au costume standardisé des employés de bureau, la tenue révèle la place de chacun.
Dans ce récit, Vanessa Montalbano, jeune Française résidant et travaillant à Tokyo, explore les façons de s’habiller pour exister face aux injonctions.
À travers les quartiers et les époques les plus emblématiques de la capitale, elle nous raconte les lolitas qu’on sexualise à tort ; les gyaru, ces « girls » au look provocant de Shibuya ; les hosts, ces escorts masculins à l’apparence androgyne ; les sukeban, ces gangs de filles des années 1970…
Et une infinité de personnages tous plus créatifs et attachants les uns que les autres. À travers eux, elle répond à une question qui touche le coeur de notre modernité : comment exister dans une société patriarcale ?
Chronique de Lalaa
Dans toutes les passions, il y a un point de départ, un déclic, quelque chose qui nous fascine et dont on veut faire partie.
Avec les magazines japonais importés que l'on retrouve dans la librairie Junku à Paris, l'autrice nous fait part de sa vision qu'elle avait pour le Japon.
Aujourd'hui bien plus qu'une passion, elle vit sur place, et découvre avec un point de vue extérieur le «quadrillage» qu'impose le Japon, ses normes et sa société.
«Comme si on devait entrer dans une case.»
Vanessa Montalbano a 30 ans quand elle passe son premier anniversaire au Japon, dotée d'un visa vacances-travail renouvelé.
«J'allais fêter mes trente ans dans ce pays où il me fallait tout réapprendre, qu'il s'agisse de commander à manger ou d'exprimer mes sentiments. De chocs culturels en déceptions amoureuses, j'ai dû me construire en tant que femme dans une société patriarcale, pétrie de règles, de non-dits, d'a priori.»
A travers cette nouvelle vie, sa vision sur le pays change, passant de son imagination d'adolescente à la réalité sur place, quelques années plus tard.
Malgré ce changement, Vanessa trouve petit à petit sa place dans cet environnement.
Elle nous fait part de son expérience à travers ce second roman.
C'est notamment en se rapprochant de sa voisine, qui vit une double vie en étant une office lady la semaine et lolita pour son plaisir dès qu'elle en a l'occasion, que l'autrice va parfaire sa vision sur le Japon et tout ce que cela entoure.
«Grâce à elle, je réalise à quel point il faut du cran en général, pour s'habiller comme on veut. Même ici, au Japon. Plus jeune, j'idéalisais Tokyo. Pour moi, c'était un paradis de créativité où le regard des autres ne comptait pas.»
Le style d'écriture est léger, fluide, on se laisse porter au fur et à mesure avec l'autrice, son expérience et son vécu sur la société japonaise.
Les Arènes nous propose un témoignage des plus enrichissant.
L'autrice nous fait par de son avis et ne marginalise à aucun moment un style ou une personne souhaitant s'exprimer à travers son style vestimentaire.
