L’été de la sorcière
0
«La Sorcière de l’Ouest est morte.»
Titre : L’été de la sorcière
Auteur : Nashiki Kaho
Genre : Tranche de vie, Souvenirs
Éditeur : Éditions Philippe Picquier
Nombres de pages : 168 Pages
Prix : 18 €
Date de sortie : Mars 2021
Résumé :
On passe lentement un col et au bout de la route, dans la forêt, c’est là. La maison de la grand-mère de Mai, une vieille dame d’origine anglaise menant une vie solide et calme au milieu des érables et des bambous. Mai qui ne veut plus retourner en classe, oppressée par l’angoisse, a été envoyée auprès d’elle pour se reposer. Cette grand-mère un peu sorcière va lui transmettre les secrets des plantes qui guérissent et les gestes bien ordonnés qui permettent de conjurer les émotions qui nous étreignent. Cueillir des fraises des bois et en faire une confiture d’un rouge cramoisi, presque noir. Prendre soin des plantes du potager et aussi des fleurs sauvages simplement parce que leur existence resplendit. Écouter sa voix intérieure.
Ce n’est pas le paradis, même si la lumière y est si limpide, car la mort habite la vie et, en nous, se débattent les ombres de la colère, du dégoût, de la tristesse. Mais auprès de sa grand-mère, Mai apprendra à faire confiance aux forces de la vie, et aussi aux petits miracles tout simples qui nous guident vers la lumière.
Ce livre qui prend sa source dans les souvenirs d’enfance de l’écrivaine coule en nous comme une eau claire.
Chronique de Lalaa
Ce roman se décompose en plusieurs chapitres, le plus conséquent suivant une partie de la vie de Mai.
Mai, c'est une adolescente qui refuse de retourner à l'école et qui va passer un bout de sa jeunesse chez sa grand-mère, à la recherche d'une paix intérieure, afin de soigner ses angoisses, un peu à l'image de Heidi, dont la référence est citée dans le roman.
Cette courte période de sa vie sera remplie de conseils afin de mieux affronter la vie, mais vont aussi lui apprendre à mieux se comprendre et s'accepter.
Les conseils que donne la grand-mère anglaise sont remplis de poésie et sont d'un grand apaisement pour la petite fille comme pour le lecteur.
L'auteur, dans sa préface, nous fait d'ailleurs part de son souhait que son roman puisse aider ceux qui le liront
«Qu'il parvienne à ceux qui en ont besoin, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, qu'il les accompagne, les soutienne et les encourage du mieux qu'il puisse.»
Et en plus d'aider le lecteur, ce manuscrit a aussi aidé son auteur
«[...] en me demandant à qui il pourrait être utile, à part à moi-même [...]»
car si tout ce roman sonne aussi vrai, c'est qu'il prend source dans les souvenirs d'enfance de l'écrivaine.
Les autres chapitres sont bien plus courts, se portant sur un monologue de la grand-mère, qui n'était pas dans la première version du roman ; une histoire racontée par la mère de Mai, puis une courte aventure de Mai à 12 ans.
J'ai beaucoup apprécié la façon d'écrire de l'auteur, ses descriptions complètes et fluides me permettaient de m'imaginer le moindre endroit décrit, un peu comme si L'Été de la sorcière était un film qui se déroulait sous mes yeux.
C'est un roman très calme et relaxant que je recommande à tous ceux qui ressentent le besoin de recevoir un petit coup de pouce à la vie.
