Les secrets du savoir-vivre nippon

Avez-vous l’impression de courir après le temps, d’être stressé, d’avoir perdu pied ou de ne plus être connecté à notre société ? Si oui, alors je pense que le livre “Les secrets du savoir-vivre nippon” de June Fujiwara vous fera le plus grand bien.

Dans son livre, June Fujiwara évoque 4 grandes notions de la culture japonaise : le Mujo, le Wa, le Wabi Sabi et le Okiyome. Derrière ces termes se cachent tout un pan de la culture japonaise qui découle de l’histoire et de l’environnement dans lequel ont évolué les japonais au fil des années. June Fujiwara, française de cœur mais japonaise de naissance, utilise cette ambivalence pour nous expliquer des notions pas toujours évidentes à comprendre pour nous autres non-japonais. Je trouve que son travail de “vulgarisation” de notions parfois complexes, permet à un public plus large d’accéder à une vision de la culture japonaise qui était, je trouve, jusqu’à lors réservée à quelques grands passionnés.

Le Mujo, le Wa, le Wabi Sabi et le Okiyome.

Pour certains d’entre vous ces mots sont nouveaux, pour d’autres, vous les avez déjà entendus sans vraiment les comprendre. June Fujiwara nous les explique de manière simplifiée et le plus humblement possible.

Le Mujo, c’est l’éloge de l’impermanence, rien n’est éternel. En prendre conscience nous permet entre autres de mieux profiter de l’instant présent.

Le Wa, c’est l’harmonie, intérieur mais aussi et surtout collective. Le bien-être de l’autre est tout aussi important (si ce n’est plus) que notre propre bien-être. Penser collectif et non plus individuel.

La notion de Wabi Sabi, c’est l’aptitude à déceler de la beauté dans le dépouillement, dans l’imperfection ou dans la patine laissée par le temps. C’est accepter le vide et reconnaître que la nature puisse être imprévisible.

Enfin, l’Okiyome est un rituel de purification. Il aide à chasser les idées noires, à s’organiser, à changer d’air pour mieux repartir. Il est important de soigner son âme et de revenir à l’essentiel.

En plus de ces notions, June Fujiwara nous en explique d’autres et petit à petit, notion après notion, on commence à entrevoir et à comprendre ce qu’est la japonitude. Mais on comprend aussi qu’est-ce qui la rend si attrayante à nos yeux.

J’ai souvent entendu des occidentaux dire, après un voyage au Japon, que leur séjour les avait conforté dans l’idée que le Japon était leur pays de cœur. Mais quand on y réfléchit bien et après lecture du livre de June Fujiwara, je me dis qu’il n’y a rien d’étrange à cela.

Finalement, la japonitude est quelque chose qui touche à l’âme de ceux et celles qui savent ouvrir leur cœur à ce qui les entoure.