Fiche technique :
Titre : Dans un jardin qu’on dirait éternel
Titre original : Nichinichi Kore Kôjitsu
Durée : 1h40mins
Genre : Comédie dramatique
Réalisateur : Tatsushi Omori
Année de production : 2020
Synopsis :
Dans un jardin qu’on dirait éternel nous plonge dans l’art ancestral de la cérémonie du thé. Noriko et sa cousine Michiko, deux étudiantes aux ambitions très différentes découvrent cette pratique grâce à la douce mais exigeante Madame Takeda. Noriko va alors s’ouvrir à une vision nouvelle de la vie. Cependant, c’est un tout autre destin qui attend Michiko.
Casting :
Nous ne suivons que trois personnages dans ce film, ce qui nous permet d’apprécier la performance de chaque actrice. Nous ne présentons plus la fabuleuse Kiki Kirin toujours aussi envoûtante à l’écran. Et Haru Kuroki dans le rôle de Noriko fait un travail formidable pour donner vie à un personnage complexe.
Kiki Kirin dans le rôle du Professeur Takeda
Haru Kuroki dans le rôle de Noriko
Mikako Tabe dans le rôle de Michiko
Chronique d'Emerita
Dans un jardin qu’on dirait éternel est un film poétique, qui nous laisse le temps à nous, spectateur, de contempler la beauté d’un geste, de ressentir différentes sensations, et d’apprécier l’instant présent. À tous les amateurs d’action et de rythmes effrénés, passez votre chemin ! Ce film est avant tout sensoriel avec ses longs plans fixes qui s’attardent sur un regard, un paysage, ou même un simple objet et ses lents panoramiques qui suivent les gestes délicats que nécessitent la cérémonie du thé. Aucune musique parasite ici, essentiellement du silence, les sons relatifs à la cérémonie du thé, à la nature et aux différentes saisons. Ils nous bercent et nous transportent dans cette quête de sagesse.
Aussi agréable et réconfortant soit-il, Dans un jardin qu’on dirait éternel n’est pas tendre avec ses personnages et notamment avec Noriko.
En effet, les vies que l’on montre dans ce film ne sont pas idéalisées. Il n’y a ni miracle, ni « coup de chance », ni rebondissements incroyables, seulement une interrogation philosophique et existentielle à travers le personnage de Noriko : quel est le sens de la vie ? Elle le dit elle-même : elle a l’impression de ne pas avoir sa place. On suit alors ce personnage complètement perdu, mais qui pourtant se révèle petit à petit et, surtout, se transforme intérieurement au fil des années notamment grâce à la cérémonie du thé.
Le personnage de Noriko m’a beaucoup touchée du début à la fin : ses interrogations, sa passion pour la cérémonie du thé et son évolution, sa manière à elle d’être « à part ». Le professeur Takeda est aussi un personnage très intéressant, qui ne peut laisser indifférent : on sent à la fois une grande force dans son personnage dû à sa sagesse et son sens de l’humour mais également une fragilité de par son âge et son passé. Elle nous envoûte lors de ses démonstrations de cérémonie de thé : c’est aussi bien pour les personnages que pour le spectateur un spectacle enthousiasmant et captivant !
On assiste à une belle transmission entre générations, pleine de tendresse et de sagesse dans un décor par ailleurs magnifique : une maison traditionnelle avec une vue sur un jardin japonais. C’est un film que je recommande vivement, il m’a même donné envie de m’initier à la cérémonie du thé !
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Histoire9
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Casting10
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Dénouement9
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Lieux / Décors / Paysages8