La mort en ligne – Chronique Halloween

Un appel soudain, une sonnerie de téléphone qui donne la chair de poule et c’est ainsi que la mort t’avertit que ton heure a sonné. Un concept original et qui fonctionne ! Le film est bien structuré. L’histoire est cohérente avec un dénouement qui prête à interprétations mais qui n’est néanmoins pas dénué de logique. Dès le début, le spectateur est mal à l’aise : « le mal » qui suit les personnages joue un jeu malsain avec eux, leur faire entendre leur propre voix en train de mourir en précisant la date et l’heure à laquelle cela se produira. Une sonnerie dérangeante, des bruits étranges venant de nulle part, les frissons arrivent très vite !

Le rythme du film est lent, avec peut être parfois de grosses lenteurs qu’on aurait pu et voulu éviter, notamment quelques scènes inutiles.
Le suspense s’installe progressivement, de plus en plus et s’accroît à chaque minute jusqu’à la fin, fin d’ailleurs surprenante et inattendue. C’est un film d’épouvante/horreur qui est agréable à regarder : la tension est certes omniprésente, néanmoins on ne nous oppresse pas avec des morts sanglantes et de jump scares à tout va ! Au contraire, l’horreur est très bien géré : très bon timing des screamers (il y en a peu, ce qui permet de toujours avoir l’effet escompté), des apparitions effrayantes encore une fois peu nombreuses mais toujours au bon moment, et les scènes de « mort » sont subtiles, jamais explicite.
Visuellement, c’est lugubre (dans le bon sens du terme). La photographie et les décors sont typiques d’un film d’horreur classique. Très peu de lumières avec des éclairages jaunâtres, rouges et verdâtres. Une majorité de scène se passe de nuit, la fin se situe même dans un hôpital abandonné. Tout est réuni pour ancrer le spectateur dans une atmosphère cauchemardesque.

La mort en ligne est un bon film d’horreur sans prétention à regarder, plongé dans le noir, le soir d’Halloween ! Un film angoissant, tout juste ce qu’il faut d’horreur avec un soupçon de mystère. L’horreur à la japonaise comme on l’adore !