Le jardin arc en ciel
0« J’avais pris un train bondé avec Sôsuke, lorsque j’ai soudain relevé la tête.
Sur le quai de la gare se tenait une jeune fille en uniforme. »
Titre : Le jardin arc-en-ciel
Auteur : Ogawa Ito
Genre : Lifestyle,
Éditeur : Éditions Philippe Picquier
Nombres de pages : 304 Pages
Prix : 19€50
Date de sortie : Septembre 2016
Résumé :
Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de terminale, au moment où celle-ci s’apprête à se jeter sous un train. Quelques jours plus tard, elles feront l’amour sur la terrasse d’Izumi et ne se quitteront plus. Avec le petit Sosûke, le fils d’Izumi, elles trouvent refuge dans un village de montagne, sous le plus beau ciel étoilé du Japon, où Chiyoko donne naissance à la bien nommée Takara-le-miracle ; ils forment désormais la famille Takashima et dressent le pavillon arc-en-ciel sur le toit d’une maison d’hôtes, nouvelle en son genre.
Pas à pas, Ogawa Ito dessine le chemin parfois difficile, face à l’intolérance et aux préjugés, d’une famille pas comme les autres, et ne cesse jamais de nous prouver que l’amour est l’émotion dont les bienfaits sont les plus puissants.
Infos sur l’auteur :
Ito Ogawa est née en 1973 à Yamagata.
Elle est connu pour la rédaction de chansons, notamment pour le groupe Fairlife et pour ses romans illustrés.
Le restaurant de l’amour retrouvé est son premier roman, et a reporté le prix Étalage de la cuisine en 2011.
Il a été adapté en film en 2010 sous le nom de «Rinco’s restaurant».
En 2016, «Le ruban», est le second roman édité, suivi de «Le jardin arc-en-ciel» la même année, «La papeterie Tsubaki» en 2018 puis «La république du bonheur» en 2020.
Chronique de Lalaa
Le Jardin arc-en-ciel est l'un des romans japonais les plus important que j'ai pu lire. Non pas dans sa taille, mais dans le sujet qu'il traite !
Encore une fois, Ogawa Ito nous entraîne dans un univers dont elle seule à le secret. Et après Le restaurant de l'amour retrouvé dans lequel on suivait Rinco, cette fois ci nous suivons Izumi, mais aussi Chiyoko, Sosûke et Takara.
Qui dit quatre personnages dit quatre chapitres !
Et j'ai eu la surprise de voir que chaque chapitre était narré par un personnage différent.
Peut-être est-ce mon impression, mais j'ai ressentis un style d'écriture différents à chaque chapitre. Comme si le personnage prenait un contrôle total sur chapitre, jusqu'à la façon de l'écrire.
J'ai eu une préférence pour les chapitres 1,3 et 4..
L'histoire suit son cours malgré que chaque chapitre soit avec un personnage distinct.
Nous avons différentes visions de la vie selon qui narre, et chacun s'attarde sur ce qui le marque le plus durant sa tranche de vie.
J'ai eu énormément d'émotions en lisant ce roman, et je me suis retenue de pleurer quelques fois. Nul doute, cela vient de la façon dont l'auteur écrit, car c'est le second roman d' Ogawa Ito ou les larmes me viennent.
Elle réussit a créer une ambiance et transmet les émotions des personnages à la perfection !
Mais ce roman n'est pas seulement une tranche de vie de deux femmes , mais bien la mise en avant d'un sujet taboue au Japon (et on s'en rend compte au cour de l'histoire) mais également dans le monde entier !
Et l'auteure ne va pas avoir peur de dénoncer et de montrer les difficultés que les homosexuels rencontre au quotidien !
Le mariage est impossible , pour avoir le même nom et être considéré comme une famille, l'un doit adopter l'autre, ce qui est clairement une démarche compliqué.
Le regard des autres est le même partout , alors que nos héroïnes vivant à la campagne, se disent que dans la capital leur amour sera mieux accepté, elles déchante assez vite en se rendant compte qu'elles sont regardé de travers peut importe l'endroit.
Ogawa Ito ne passe pas non plus à côté du harcèlement.
Elle met également en avant la peur des parents homosexuels qui ont un enfant, sera-t-il accepté comme un enfant normal ou traité comme un enfant dont les parents ne sont pas normaux ?
Ainsi à travers un enfant , et plus particulièrement à travers Takara , on nous pose une problématique : Pourquoi deux êtres (du même sexe), ne pourraient-ils pas s'aimer ?
Car ce roman montre que l'on tombe amoureux d'une personne, d'une personnalité et non d'un homme ou d'une femme.
Après avoir lu ce roman (écrit en 2014), je me suis demandé si la situation au Japon avait changer en 6 ans... Et malheureusement non.
Le mariage n'est toujours pas en vigueur , les démarches sont toujours aussi difficiles, excepté à la préfecture d'Ibaraki (depuis 2019), qui est la première à reconnaitre légalement un mariage gay (fait dans un autre pays).
Les élèves sont parfois isolés ou hors du système scolaire.
Les couples gay n'ont pas les mêmes droits qu'un couple hétéro.
Ce roman est sans aucun doute dans mon top 3 de cette année !
Et si le sujet vous intéresse, je vous invite grandement à le lire.