Parfum de glace
0«A l’aéroport de Wien-Schwechat, le vol pour Prague avait cinq heures de retard.»
Titre : Parfum de glace
Titre japonais : Koritsuita Kaori
Auteur : Yôko Ogawa
Genre : Recherche d’un être perdu, Romance
Éditeur : Babel
Nombres de pages : 192 Pages
Prix : 8€70
Date de sortie : 2002
Résumé :
A la mort de son compagnon, Ryoko réalise qu’elle ne savait rien de lui. Le jeune homme s’est suicidé dans son laboratoire de parfumeur, où il créait des fragrances exceptionnelles en combinant son incomparable mémoire olfactive à ses capacités scientifiques. Sur les lieux du drame, Ryoko trouve une disquette contenant quelques phrases énigmatiques. Incapable de faire le deuil de cet homme étrange, elle part à la rencontre de son passé.
Informations sur l’auteur :
Yôko Ogawa est née en 1962 dans la préfecture d’Okayama et est diplômé de l’université Waseda en lettre.
Elle est connu pour ses nombreux romans (souvent court), ses nouvelles ou encore ses essais.
En 1991, elle reçoit le prix Akutagawa pour son roman «La Grossesse», sorti en France en 1997.
Elle a reçue de nombreux prix dont les prix Tanazaki, Shirley-Jackson ou Izumi.
Yôko Ogawa a été récompensé du prix Yomuiri pour son roman «La formule préféré du professeur», dont un film est sorti en France en 2005, suivi d’une bande dessinée et d’un CD Audio en 2006.
En Juin 2005 sa nouvelle «L’annulaire», est également adaptée au cinéma.
Le Prix Kaien sera remis pour son premier roman court «La désagrégation du papillon».
Chronique de Lalaa
Dès le synopsis, le ton est donné, malgré le titre alléchant et rempli d'été, «Parfum de glace» nous emporte dans la vie d'Hiroyuki, personnage principal du roman, mais lui-même décédé.
De quoi dérouter le lecteur...
Si l'on continue dans ce qui peut dérouter le lecteur, c'est la facilité avec laquelle joue l'auteur a changer d'espace temporel entre deux chapitres.
L'un sera dans ce qui semble le présent, puis le suivant sera dans un passé proche.
Alors que l'auteur nous emmène d’une période à l’autre au fil des chapitres, parfois, on aura la surprise d'un changement temporel au sein d'un même chapitre, de quoi presque s’y perdre.
Rassurez-vous, le roman reste très simple et agréable à lire passé ce petit détail.
Nous suivons Ryoko dans sa période de deuil, à la recherche de cet homme perdu, ou du moins de ses souvenirs.
«Le passé ne se perd pas. De la même manière que rien de ce qui a été décidé ne peut être inversé, personne ne peut le manipuler selon son goût. C'est ainsi que tout mémoire est préservée. Même après la mort.»
Cet homme qu'elle ne connaissait pas autant qu'elle l'aurait voulu.
On avance en même temps qu'elle dans cette recherche du passé d'Hiroyuki, comme un puzzle ou il manquerait beaucoup de pièces.
A travers cette aventure, nous faisons face à la difficulté du deuil, au différente façon d'y faire face, mais aussi parfois à l’incapacité d'annoncer le décès, au risque de briser un fin équilibre psychologique.
Le roman est composé de 17 chapitres, et d’un épilogue.
Épilogue qui apporte un vrai plus au puzzle, peut-être l'une des dernières pièces de ce passé, mais qui apporte aussi un point de vu du futur et de l'après deuil.
Je vous recommande vraiment ce roman.
Passez outre le côté un peu dur du roman et accueillez le comme un roman romantique, d'une femme à la recherche d'un amour disparu.
Et malgré sa parution assez ancienne, vous pouvez le retrouver aux éditions Babel