Durant le 21e Impact de Japan Expo, nous avons eu la chance d’interviewer la pétillante Yuzu NATSUMI qui revisite le shamisen façon pop !
Tout d’abord bonjour et merci beaucoup d’avoir accepté cette interview ! Nous sommes ravies de vous accueillir avec votre instrument !
Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre carrière ? Comment avez-vous commencé le shamisen ?
Je m’appelle Natsumi Yuzu, je suis autrice, compositrice, interprète de chanson et je joue du shamisen. Je propose des musiques plutôt traditionnelles mais orientées vers un public occidental.
J’ai commencé le shamisen adulte après avoir performé en 2015 à New York. Ce fut un grand succès mais je me suis dit qu’en tant que japonaise cela pourrait être bien de faire quelque chose de plus traditionnel et je me suis lancée au shamisen.
Pouvez-vous nous parler du Kiyari ? Qu’est-ce que c’est et pourquoi cela vous intéresse ?
Plus récemment, je me suis spécialisée dans la pratique de l’Edo Kiyari, le Kiyari de l’époque d’Edo. Le Kiyari est un chant pratiqué par les artisans du BTP lors de l’exercice de leur fonction. A l’époque d’Edo, les artisans du BTP étaient aussi pompiers.
Normalement, le Kiyari était principalement pratiqué par les hommes mais il existe des sources qui indiquent que certaines femmes pratiquaient aussi ce chant, c’est pourquoi aujourd’hui je souhaite promouvoir le Kiyari en intégrant un groupe entièrement féminin.
Sur scène, vous performez toujours dans de très jolis kimonos, que pouvez-vous nous en dire ?
Pour un live, je considère que la musique est importante mais la présentation l’est tout autant pour moi, j’y fait donc très attention. Comme mon nom est Yuzu, ma couleur fétiche est le jaune mais aujourd’hui (pour l’interview), je porte un kimono de ma conception avec des tons plus verts, des motifs floraux.
Comme je m’adresse à un public étranger, je trouvais que c’était important de représenter la culture japonaise, c’est pourquoi j’aime porter le kimono. J’aime choisir des couleurs flashy ou de grands motifs car en dehors de la scène, je n’ai pas souvent l’occasion de porter ce type de motif et ses couleurs.
Pouvez-vous nous parler de vos futurs projets ?
Parmi mes plus gros projets à venir, il y a celui de m’installer à New York le mois prochain. J’espère être inspirée par cette expérience et pouvoir composer de nouvelles chansons là-bas. Et comme New York n’est pas si loin que ça de la France et de l’Europe en général, j’espère pouvoir y revenir plus régulièrement.
J’aimerais beaucoup pouvoir collaborer avec d’autres artistes de tous horizons. En m’installant à New York en août, j’espère pouvoir y faire de belles rencontres artistiques. Je suis ouverte à tous types de projets : pourquoi pas collaborer avec des artistes hip hop ou bien des artistes français du milieu de l’opéra ou du ballet.
Enfin, j’aimerais aussi pouvoir ouvrir une école de shamisen à New York, ou simplement y enseigner la pratique du shamisen.
Je pense que la pratique du shamisen par des étrangers pourrait être l’occasion de développer les relations entre le Japon et les autres pays du monde. Par ailleurs, cela pourrait permettre de faire évoluer la façon dont on joue de cet instrument qui aujourd’hui reste très traditionnel.
Merci encore pour ses chaleureuses réponses ! Lors de cette interview et uniquement pour Japan Glossy, nous avons eu la joie d’entendre la voix fluette de Yuzu Natsumi jouant du shamisen. C’est bluffant.
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