Fiche technique :
Titre : Alice in Borderland
Épisodes : 8
Durée d’un épisode : environ 50 mins
Genre : Survival, Horreur, suspense
Origine : Netflix (inspiré du manga d’Haro Aso, Alice in Borderland)
Réalisateur : Shinsuke Sato
Scénariste : Yasuko Kuramitsu
Compositeurs : Yutaka Yamada
Synopsis :
Arisu, Karube et Chota, trois amis résidants à Tokyo se retrouvent, après avoir provoqué un accident, dans un Tokyo complètement désert et silencieux. Ils vont vite comprendre qu’ils doivent jouer à des jeux malsains et dangereux pour gagner leur droit de vivre dans ce « monde parallèle ».
Casting :
Plus on avance dans les épisodes, plus on croise des personnages excentriques. Les personnages sont d’ailleurs interprétés de manière très « archétypale ». Chaque jeu d’acteur est très bon, on a une variété de personnages complètement différents en tout point que ce soit la manière de parler, la personnalité ou même la gestuelle. Chaque détail est travaillé par chaque acteur pour son personnage. Il y a d’ailleurs un acteur qui excelle tout particulièrement dans son travail d’interprétation, Shuntaro Yanagi dans le rôle de Rasubosu, un personnage complètement tatoué : son regard, sa posture, sa manière de se déplacer dénote avec tous les autres personnages : on a vraiment l’impression que ce monde l’a rendu fou au point de presque « fusionner » avec lui.
Kanto Yamazaki dans le rôle de Arisu Ryohei
Tao Tsuchiya dans le rôle de Usagi Yuzuha
Keita Machida dans le rôle de Karube
Yuki Morinaga dans le rôle de Chota
Ayame Misaki dans le rôle de Shibuki
Chronique d'Emerita
Je vous avoue ne pas être une grande fan de mangas type « survival » qui sont plutôt redondants avec des histoires qui battent un peu de l’aile. Je n’ai d’ailleurs pas lu le manga Alice in Borderline dont la série en est l’adaptation. Et pourtant, c’est une agréable surprise : immersion totale, j’ai dévoré les épisodes les uns après les autres, incapable de m’arrêter de regarder ! Autant de questionnements existentiels que d’analyses sociales s’entremêlent dans cette série aux nombreuses références à l’oeuvre de Lewis Caroll (le jeu de cartes, le chapelier, etc…). Cela dit, on est loin de ce pays des merveilles poétique et coloré. Âmes sensibles s’abstenir, violences en tout genre et massacres sanglants sont au rendez-vous.
Ici, on ne perd pas de temps : pas de longueurs inutiles, ni de dialogues ennuyants. On est très vite plongé dans l’ambiance : Transition brutale et intrigante entre le monde « réel » (le Tokyo bruyant, grouillant de monde mais rassurant), et le monde du jeu (un Tokyo désert et silencieux, qui ne présage que danger et mort).
Ça va vite, la pression monte de plus en plus au fil des épisodes, il y a des rebondissements et situations inattendues, voire mêmes choquantes (notamment la fin de l’épisode 3, je n’étais pas prête !). On arrive à être dans le même état d’esprit (ou presque) que les personnages constamment tendus et sur leurs gardes, grâce à cette atmosphère oppressante qui dure tout au long de la série.
Et pourtant, un endroit dénote de cet anxiogène monde parallèle aux jeux pervers : la plage, qui a plus de similitudes avec le « vrai » Tokyo : beaucoup de monde, bruyant, on est de nouveau entouré de vies et d’espoir mais évidemment, cette vision idyllique ne dure pas bien longtemps.
Alice in Borderland est esthétiquement très agréable à regarder : il y a une multiple palette de couleurs et d’effets de lumière qui évolue au fur et à mesure qu’on avance dans la série. Au début très sombre, avec des scènes qui se passent en majorité la nuit et des jeux dans des lieux sombres avec peu d’éclairage, on passe graduellement vers un peu plus de lumière, de couleurs (notamment l’arrivée à la plage et la découverte de pleins de nouvelles arènes de jeux), des néons etc… De même pour les personnages : plus on découvre ce nouveau monde, plus on croise des personnages excentriques.
Progressivement, les décors vont aussi connaitre une évolution : On débute sur des rues de Tokyo délabrées, et des lieux complètement déserts, puis on arrive dans des endroits neufs, remplis de monde.
On évolue constamment, chaque épisode a son lot de questionnement mais également ses indices. On a quelques réponses mais pas LA réponse. Le mystère et les intrigues sont bien équilibrés, j’attends maintenant avec impatience de voir ce que nous réserve la saison 2.
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Histoire10
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Casting10
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Dénouement9
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Lieux / Décors / Paysages10
Un commentaire
J’ai adoré cette série et bien que moi non plus je n’ai pas lu le manga on en sent bien son influence graphique: les personnages font presque cliché mais ça fonctionne bien. Vivement la saison 2!