L’ode au chou sauté
0«Trois marmites étaient en train d’étuver leur double litre de riz chacune»
Titre : L’ode au chou sauté
Titre japonais : Kyabetsu itame ni sasagu
Auteur : Inoue Areno
Collection : Le Banquet
Genre : Quotidien, Gastronomie
Éditeur : Éditions Philippe Picquier
Nombres de pages : 240 Pages
Prix : 20€
Date de sortie : Avril 2021
Résumé :
Dans la banlieue de Tokyo, Kôko, Matsuko et Ikuko tiennent une petite cantine de quartier. La cuisine y est familiale ; et bien que joyeuses et pleines d’énergie, elles n’ont, pour les clients qui poussent la porte, rien d’extraordinaire. Ce sont des femmes qui prennent de l’âge, des femmes invisibles.
Mais il suffit de goûter les beignets de palourdes, les croquettes de tôfu aux bulbes de lis ou les bourgeons de pétasites au miso qu’elles cuisinent pour qu’opère une étrange alchimie. Quelle chance d’aimer manger ! Quelle chance d’être vivant !
La cuisine de La Maison de Coco devient alors le lieu du bonheur retrouvé et de la réconciliation. Avec les amours passés, les choses cachées et les secrets, et surtout l’acceptation de soi. Car on ne finit jamais d’être femme et de savourer la vie.
Information sur l’auteur :
Inoue Areno est née le 4 février 1961 à Tokyo. Elle obtient le prix Femina japonais pour sa toute première oeuvre en 1989. A ce jour, elle a publié pas moins d’une quarantaine de romans et de nouvelles, des essais ainsi que des livres pour enfants.
En 2008, elle reçoit le prix Naoki pour son roman Kiriha he.
Son œuvre est habitée par les femmes ; elle décrit celles qui, dans la vie réelle, sont rarement sur le devant de la scène : des filles, des épouses, des femmes d’âge mûr.
Quatre de ses romans ont été adaptés au cinéma et deux à la télévision.
Chronique de Lalaa
Pour commencer, petit point sur ce roman !
«L'ode au chou sauté» fait partie d'une série de romans créés par Ryoko Sekiguchi, sur la gastronomie.
Cependant, pour ce qui ne sont pas très adeptes de la cuisine, ne vous en faites pas ! Il y a bien plus à y découvrir.
«L'ode au chou sauté» c'est avant tout trois femmes, Ikuko, Matsuko et Koko; trois histoires réunies par un lieu: le restaurant «La maison de Coco».
On retrouve ces trois femmes dans la soixantaine, comme trois héroïnes du roman, narratrices de leur propre chapitre, on fait face à trois histoires, trois situations amoureuses, trois passés totalement différents mais liés par l'amour de la cuisine et du bien-manger.
Dès le début, je me suis ressentie avec ces femmes dans la cuisine du restaurant, partageant leur bonne humeur, leur rire mais aussi leur débats.
Je ris avec elle et écoute leur conversation sans fin, tout en découvrant leur vie, en évoluant, avec chacune d'entre elle, petit à petit dans ce bout de vie qui nous est offert.
Pour finir, je vous laisse sur cette citation, tirée directement du roman :
«Quelle chance d'aimer manger ! Quelle chance d'être vivante [...] Parce que même dans les pires moments, dans les pires souffrances, il faut bien manger tout de même. Et pour manger quelque chose, il faut bien se bouger un peu.»
Cela me tenait vraiment a coeur de vous parler de ce roman, qui est sans aucun doute mon premier coup de cœur de cette année 2022 !