My Fair Honey Boy Tome 1

My Fair Honey Boy reprend les clichés usuels des shôjos : le garçon mystérieux qui fait chavirer le cœur de toutes les filles de l’école, et la fille très mignonne qui sait bien faire de la pâtisserie. Sauf qu’ici, Ike Junko parodie toutes ces histoires d’amour en inversant les rôles. C’est donc Sengoku, capitaine du club de kendo, qui est sûrement la personne la plus populaire du lycée auprès des filles bien qu’elle en soit une elle-même. Fuji quant à lui, perturbe les garçons avec ses manières très efféminées qui leurs font regretter qu’il ne soit pas une fille. Mais l’auteure ne s’en tient pas là, puisque tout ce premier tome surfe sur les clichés que l’on connaît bien : le festival de sport, le triangle amoureux, le petit rendez-vous amoureux en ville…

Malgré ces schémas répétitifs que Ike Junko nous offre, il se détache du manga une certaine fraicheur et on ressent un certain plaisir à voir l’évolution de la relation entre Sengoku et Fuji. Si l’on prend conscience du ton parodique du manga, qui reprend les codes du shôjo maintes et maintes fois utiliser pour les détourner avec nos deux personnages principaux, on arrive à apprécier la lecture de ce premier tome.

Je trouve ce premier tome plutôt rafraîchissantpuisqu’il arrive à dépoussiérer le genre du shôjo en y apportant une touche d’originalité et d’humour. Son rythme soutenu permet également de basculer rapidement entre les scènes et de faire évoluer l’histoire rapidement. Au début du premier tome, Sengoku ne ressent aucun sentiment pour Fuji, ce qui va changer graduellement au fil des pages. Le manga compte 10 tomes sorties, et je suis plutôt curieuse de savoir comment l’auteure va réussir à nous tenir jusque-là, puisque les intrigues sont déjà très nombreuses dans ce premier tome et ne nous laisse aucun répit !

My Fair Honey Boy s’annonce avec ce premier tome comme un bon « Shôjo Feel Good » et un bon shojô tout court qui réussi à s’approprier la formule classique du genre.