vendredi 5 décembre | 09:29

YUI 結 — Exposition collective à l’Espace Sorbonne 4

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YUI 結 signifie relier. Cette exposition rassemble quinze artistes aux pratiques très différentes, mais qui partagent un même point d’attention : le quotidien, la matière, le temps lent. Il ne s’agit pas d’impressionner ou de produire un effet spectaculaire. Ici, les œuvres se présentent simplement, et demandent qu’on les regarde avec disponibilité.

Les artistes

Toshiko Ohsaku — @toshikoohsaku

Peinture. Toshiko observe ce qui se passe dans les marges du visible : reflets, ombres, variations subtiles. Elle ne cherche pas la scène spectaculaire, mais la nuance. Son travail propose une attention au réel qui se construit dans la durée.

Yuko Teshigawara — @keito_no_artyarn-art.com

Art textile. Elle collecte des fils provenant de différentes régions du Japon, puis les assemble en surfaces denses qui évoquent des paysages, des souvenirs ou des sensations. La matière n’est pas un support : elle est le contenu même de l’œuvre. Le fil comme mémoire.

Miki Meguro — @treeangel123

Peinture. Diplômée de Musashino Art University, elle expose depuis plus de vingt-cinq ans. Son motif principal est l’arbre, symbole d’énergie vitale, de continuité et de lien entre l’humain et la nature. Ses œuvres transmettent une force calme et stable.

Chen Peiwen — @pei_3339

Peinture. Ses œuvres représentent des paysages émotionnels : des couleurs qui se superposent, se croisent et se dissolvent. Ce ne sont pas des lieux réels, mais des états intérieurs. La peinture comme traduction d’une émotion.

Teruko Kumamoto — @terukokumamoto

Peinture. Teruko mobilise des éléments de l’esthétique japonaise traditionnelle (motifs, rythme, présence du vide) tout en maintenant une démarche contemporaine. Le résultat est maîtrisé, structuré, et pensé dans la précision.

Hisa Koishikawa — @hisa_koishikawa

Photographie. Elle imprime ses images sur des supports non conçus pour la photographie, ce qui modifie la netteté et la texture. L’image devient souvenir. Elle travaille la mémoire fragile, celle qui reste sans se dire.

Masami Tano — @o.panty

Art textile conceptuel. Elle utilise la culotte comme motif central, non pas comme provocation, mais pour interroger la pudeur, la norme et le regard. Son travail invite à prendre conscience de sa propre position face à l’intime.

 

Yumiko Naito — @yumiko_naito_stained_glass

Vitrail. Elle découpe le verre sans dessin préparatoire, laissant la composition émerger pendant le travail. La lumière est une composante active de l’œuvre. Ce sont des pièces qui changent selon l’heure et l’espace.

Emily Xie — @emilyxie22

Peinture et photographie. Emily travaille par superposition, en mêlant effacement et apparition. Elle interroge la construction de l’identité : ce qui apparaît, ce qui disparaît, ce qui revient.

Zera Stella — @zera_japan

Peinture. Son travail se concentre sur la couleur comme expérience sensorielle, sans narration. Elle explore la manière dont l’œil reçoit une teinte et s’y adapte. Une peinture de sensation.

Née à Tokyo, diplômée de la Joshibi University of Art and Design, Zera Stella développe une pratique centrée sur la couleur comme langage émotionnel.
En 2025, elle participe à l’exposition collective « Okaeri no Shippo », où elle poursuit son exploration des nuances, des couches et de la lumière.

> « Je crée des œuvres pour que les gens puissent apprécier les couleurs. »

Chez elle, la couleur n’est pas décorative : c’est un espace de respiration, une sensation à éprouver. Ses toiles fonctionnent comme des atmosphères. On n’y “regarde” pas les couleurs, on les habite.

Kat-k — @kat_k_works

Peinture. Il s’intéresse à la surface de l’eau : reflets, glissements, transparences. La peinture devient une image du temps, de ce qui passe et se redépose.

Koko Hosaka — @kokohosaka

Sculpture. Le bronze, habituellement perçu comme lourd, apparaît ici doux et courbe. La surface réfléchit le visage du spectateur : l’œuvre crée une relation directe et immédiate.

Alain Cabot — @arturo201549

Peinture et dispositifs numériques. Certains tableaux intègrent des QR codes, ouvrant une seconde lecture de l’image (sonore, textuelle, animée). La peinture devient dispositif d’expérience.

Ree — @ree_illustration

Illustration. Elle représente des scènes quotidiennes avec une lumière douce et stable. Son travail cherche à produire un espace apaisant, accessible et direct.

Teryl Naomi Tsuda — @teryl.n.t

Peinture. Inspirée par les motifs Peranakan (Singapour/Malaisie), elle peint des figures féminines affirmées dans des compositions structurées et colorées. Une douceur active.

Conclusion

L’exposition ne cherche pas à imposer un message unique. Chaque artiste développe une relation personnelle à la matière, au temps, au souvenir. L’ensemble propose une manière de regarder plus lente, plus attentive, plus disponible.

Et toi, quel·le artiste de l’exposition t’a le plus parlé ? Partage-le en commentaire.

 

 

A propos de l'auteur

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