La Vengeance du Souffre-douleur – Tome 1

Le harcèlement étant malheureusement très présent dans les écoles Japonaises, il est régulièrement abordé dans les mangas. Mais La Vengeance du Souffre-douleur est vraiment surprenant par son scénario, puisqu'ici, l'ancien étudiant maltraité décide de se venger des années plus tard...

En effet, Aizawa, l'ancien souffre-douleur de Suzuki (et du reste de sa classe), retrouve son tortionnaire lors d'une réunion d'anciens élèves. Désormais homme d'affaires, Suzuki n'a pas vraiment changé... Mais il ignore que Aizawa est désormais le professeur principal de sa fille. Et cette dernière va payer pour les erreurs de son père...

Le synopsis m'a tout de suite plu, et j'aime beaucoup la façon dont est écrite l'histoire. Mais je dois avouer que certains passages sont malaisants. Après tout, la jeune Shiori n'a rien fait de mal, si ce n'est d'être la fille de Suzuki. La voir souffrir à cause de lui est assez gênant. Il faut dire que la lycéenne est plutôt attachante : souriante, gentille et enthousiaste. Tout l'inverse de son père, qu'on se fait un plaisir de détester.

Quant à Aizawa, on a tantôt envie de le comprendre, tantôt envie de l'arrêter. Il représente assez bien l'antihéros, et suivre l'histoire de ce point de vue est vraiment intéressant. On trouve souvent une "excuse" aux méchants des histoires, mais on les déteste tout de même car on les connait peu. Ici, le "méchant" est au final le héros du manga. Et j'ai peur de voir jusqu'où il sera capable d'aller...

Les graphismes sont réussis, bien que les décors soient plutôt simples. Les characters designs sont sympathiques, et les expressions faciales sont vraiment intéressantes et permettent de comprendre l'horreur de la situation.

Au final La Vengeance du Souffre-douleur est un manga complexe, avec de nombreuses facettes. On suit les différents personnages (Aizawa, Suzuki et Shiori) tour à tour, et l'on ne sait plus vraiment qui soutenir. L'histoire est originale, et je suis vraiment curieuse de la suite.