Originaire d’Alençon, Aline MAZURIER se prend de passion pour le Japon au travers des mangas dès 2007. Elle y découvre les kimonos, leurs variétés et leurs usages. En 2012 elle intègre l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts du Mans et obtient le Diplôme National d’Arts Plastiques en 2016. De 2016 à 2019 elle suit une formation en Master MEEF Arts plastiques pour devenir professeure d’Arts Plastiques. Entre temps elle constitue une collection conséquente de kimonos regroupant plus de 80 pièces d’époques et de style différents. Active sur Instagram (@talesh_ethnak), elle y partage sa passion pour les kimonos et le kitsuke.
Tout d’abord, merci à toi d’avoir accepté de répondre à nos questions. Voici quelques questions qui permettront à nos lecteurs et lectrices de te découvrir et de comprendre un peu mieux la mode japonaise.
Peux-tu te présenter et présenter ton style en quelques mots à nos lectrices ?
Je suis connue sous le pseudo Talesh sur Instagram, je suis professeure d’Arts Plastiques de la classe de sixième à la terminale. Je suis passionnée par les kimonos japonais, on parle bien ici des kimonos traditionnels ! Pas des autres vêtements occidentaux que certains appellent kimonos, ha ! ha ! ha !
Comment est né ton engouement pour les kimonos ?
J’ai découvert les kimonos en lisant des mangas lorsque ce n’ était pas encore très répandu dans les années 2000. Un titre en particulier : Samurai Deeper Kyo, dans lequel les personnages sont tous plus ou moins en kimonos puisque l’histoire se déroule pendant l’ère Edo. J’ai ensuite lu Love Hina et c’est là que j’ai compris que c’était un vêtement intemporel, qui s’adapte à son époque et que les japonais continuent de porter de temps à autre.
Depuis trois ans et demi j’ai pu acquérir de nombreux kimonos que je porte dès que je le peux (quand je ne travaille pas !), ceux que je préfère datent de l’ère Taisho, c’est-à-dire il y a cent ans ! En revanche, je n’ai pas de style particulier, j’aime tous les kimonos et j’essaie de varier les plaisirs en portant différents style.
A quel moment as-tu décidé de partager cette passion pour les kimonos sur internet et pourquoi ?
J’ai décidé de partager cette passion pour les kimonos japonais il y a deux ans et demi, je me suis dit que ce serait une bonne chose de partager la culture japonaise et plus particulièrement les kimonos car les gens ne connaissent pas vraiment cet habit.
Que penses-tu de la mode en France ?
La mode en France est triste, lorsqu’on se promène dans la rue les gens sont habillés dans des couleurs sombres, rares sont les personnes qui osent mettre de la couleur et souvent les passants dévisagent ceux qui osent… Le sombre, le noir, c’est à cause de la religion chrétienne quand il a été décidé qu’il fallait porter du noir pour montrer qu’on était vertueux. Les kimonos noirs ne font pas parti du paysage japonais autrement que pendant les occasions très formelles, il y a toujours de la couleur et c’est cela que j’aime aussi.
As-tu des boutiques en ligne ou des adresses à recommander pour l’achat de kimonos ?
J’achète tous mes kimonos d’occasion. J’achète principalement via le site Buyee pour gagner des Yahoo Japan Auction.
Y a-t-il à ton tour des influenceuses qui t’inspirent ou que tu aimes suivre sur internet ?
J’aime tout particulièrement Billy Matsunaga (@biriinyan), qui est professeure de Kitsuke, l’art de porter les kimonos. J’aime également le compte de Anna Bielak (@kimonoteka), une polonaise qui a lancé le #kimonostylinggame auquel je participe, c’est une sorte de challenge où justement, il faut accorder son kimono au thème imposé.
Quels sont tes projets futurs ?
J’aimerai faire une exposition sur les kimonos que je possède pour faire découvrir aux français la beauté de ces vêtements. J’ai songé à faire un livre accessible et en français pour les personnes qui souhaitent s’initier au kitsuke mais d’abord, je dois finir d’écrire mon roman !
As-tu une conseil à donner aux personnes qui aimeraient porter des kimonos ?
Le premier conseil que je donnerai est le suivant : n’achetez pas vos kimonos en France ! Ils sont à un prix exorbitant alors qu’on peut en trouver de magnifiques et en très bon état pour une bouchée de pain sur le marché japonais accessible en ligne. Une fois cela compris, prenez votre temps, porter un kimono, c’est aussi l’enlever à la seconde où vous nouer votre obi car cela ne vous plaît pas, que quelque chose vous gêne dans la finition. On n’apprend pas à porter un kimono du jour au lendemain, cela fait maintenant trois ans que j’en porte et j’en apprend tous les jours !
Encore merci à toi d’avoir répondu à nos questions.
N’hésitez pas à suivre Aline sur son compte Instagram : @talesh_ethnak. Elle y poste régulièrement des stories et des publications de ses kimonos !
Si toi aussi tu veux te prêter au jeu des questions/réponses et présenter ton style et ta personnalité sur Japan Glossy, n’hésite pas à nous contacter à l’adresse contact@japan-glossy.fr !!