mercredi 24 avril | 06:47

Interview – Florence Costa

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Auteur de l’œuvre « Japon, Abécédaire d’un amour contrarié », Florence Costa nous a fait l’honneur de répondre à quelques questions, suite à la publication de son roman.

Pouvez-vous vous décrire en quelques mots ?

Je m’appelle Florence COSTA, je suis née à Paris. J’ai vécu à Rome de 5 ans à 9 ans.
Je parle 4 langues (français, italien, japonais, et anglais).
J’ai vécu 25 ans au Japon, de 1991 à 2016. J’ai été mariée à un Japonais avec lequel j’ai eu 3 enfants.
Je suis rentrée définitivement en France en juillet 2016.
Dans ma classe dans l’école Saint-Dominique à Rome, je me suis liée d’amitié avec deux petites filles jumelles franco-japonaises. Elles s’appelaient Sachiko et Miyoko. Lorsque je les entendais parler japonais entre elles et écrire des hiragana et des kanji, je suis tombée amoureuse de cette langue.
Mon rêve était d’apprendre la langue japonaise pour pouvoir correspondre avec mes amies jumelles, parties vivre dans un autre pays, et un jour aller au Japon.
L’été 1987 après mon bac, je suis allée pour la première fois au Japon pour savoir si le pays me plaisait vraiment, pendant 2 mois, à Tokyo.
Après ma licence à l’INALCO, j’ai décidé de partir vivre 1 an au Japon, en postulant pour le JET PROGRAMME, ce dernier ayant pour but d’inviter au Japon des jeunes de pays étrangers au sein des collectivités locales afin de promouvoir la compréhension mutuelle entre le Japon et le pays de l’hôte. Fin juillet 1991, j’ai donc été envoyée à Sabae, dans la préfecture de Fukui. Je travaillais à la mairie de Sabae.

De retour à Paris après Rome, avec mes parents, en particulier ma mère, nous avons cherché des cours particuliers de japonais. J’ai donc commencé en CM1 l’apprentissage du japonais avec 3 dames japonaises, en cours particuliers, jusqu’au lycée. Après mon bac, j’ai décidé de me perfectionner en entrant à l’INALCO.

Comment vous est venue l’idée d’un abécédaire ?

Le projet est né en août 2011. Après la triple catastrophe de Fukushima en mars 2011, j’envoyais régulièrement des e-mails à ma famille et à mes amis pour les tenir au courant de la situation au Japon. En Août 2011, au bord de la piscine en Dordogne, ma belle-mère Brigitte m’a dit: « Tes e-mails sont supers, mais si tu écrivais un livre ? ». J’ai donc commencé à écrire, dès septembre 2011, de retour à Tokyo. Ensuite, j’ai laissé « reposer » mon manuscrit, et je l’ai terminé entièrement lors du premier confinement, en mars et avril 2020, puisque j’avais du temps.

J’ai envoyé mon manuscrit à une vingtaine d’éditeurs ayant un rapport avec le Japon, dont AKINOME, qui m’a répondu en mai 2020 qu’ils étaient prêts à m’éditer ! Mon éditrice aimait mon texte mais n’aimait pas beaucoup les deux parties. Elle trouvait que cela faisait deux livres en un et que c’était peut-être trop. La partie première était peut-être trop privée et n’aurait peut-être pas plu à tous les lecteurs, notamment ceux qui ne me connaissent pas et qui ne connaissent pas bien le Japon. Je lui ai alors proposé de réécrire mon livre sous forme d’abécédaire. J’ai pensé que cela ferait des chapitres bien distincts et qu’avec l’alphabet cela ferait 26 chapitres, ce n’était ni trop peu, ni trop. J’ai donc tout terminé en février 2022.

Quel conseil pourriez-vous donner à quelqu’un qui veut faire sa vie au Japon ou dans un pays d’adoption ?

Je conseille à toutes et tous de faire des recherches sur le Japon, ses habitants, leurs coutumes, leurs codes. Y aller simplement en vacances ne suffit pas à comprendre ce pays très attachant mais parfois aussi déroutant. Pour d’autres pays, ce serait les mêmes conseils, mais il y a des pays plus faciles par rapport à nos codes occidentaux, qui diffèrent moins de la France.

Avez-vous eu l’occasion de retourner au Japon depuis votre départ en 2016 ? Si oui, qu’est-ce qui a changé au point de vous surprendre ? Prenez-vous toujours autant de plaisir à retourner au Japon ?

Je n’ai pas encore eu l’occasion d’y retourner, notamment à cause de la COVID car le Japon est resté longtemps fermé aux étrangers.

Qu’est-ce qui vous a le plus surpris lors de votre arrivée au Japon ? Mais également ce qui vous a le plus surpris à votre retour en France ?

Lorsque je suis arrivée au Japon la première fois en 1987, puis en 1991, ce qui m’a le plus surpris, c’est la propreté du pays et la ponctualité des Japonais.
En rentrant en France, ce qui m’a le plus surpris, c’est la saleté du pays et l’agressivité des Français.

Qu’est-ce qui vous manque le plus dans la vie au Japon ?

Ce qui me manque le plus, ce sont mes amis et mes proches, que j’ai laissé là-bas. Et puis également les « onsen », les magnifiques et divers paysages du pays, le Mont Fuji, un bon « sake » chaud avec un plat d’hiver comme le « oden », le « shinkansen » propre et ponctuel.

PS : pour les mots japonais, il faut lire mon livre !

Avez-vous des idées pour un prochain livre ?

Oui, mais je ne dis rien pour le moment ! J’attends que mon premier livre plaise à mes lectrices et lecteurs. Et après, je verrai.

Où peut-on vous retrouver dans les prochains jours ?

Je travaille en tant que responsable de boutique dans une épicerie fine japonaise dans le « Little Tokyo » de Paris, chez NISHIKIDORI. Une adresse incontournable si vous aimez le Japon, la gastronomie japonaise et les produits d’exception !

Merci à Florence Costa et à la Maison Akinomé pour l’opportunité de cette interview

Réseaux sociaux : 
Instagram @Florence Costa / @Maison Akinomé

A propos de l'auteur

Hello ! Moi c'est Lalaa, passionnée par la culture Japonaise depuis bon nombres d'année. Je suis devenue rédactrice roman après avoir testé plusieurs catégories sur Japan Glossy. Je prends plaisir a vous faire découvrir des romans japonais récent comme plus vieux.

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